Les raffles de 1942

 

Contexte

L’année 1942 constitue un tournant macabre dans la persécution des juifs, l’Allemagne met en place la
solution finale. En avril 1942, le retour au pouvoir de Laval comme chef du gouvernement coïncida avec les demandes allemandes de déportation des juifs de France. Pendant l’été qui suivit, dans le but douteux d’asseoir l’autonomie administrative française ainsi que sa souveraineté, Laval insista pour que la police appliquât elle-même la politique raciale des nazies. Le 7 avril 1942, les Allemands imposent le port de l’étoile de David dans la zone occupée. A l’école, les enfants juifs subissent des brimades en se faisant traiter de sales juifs. Le 16 et 17 juillet de cette même année, sous pression, la police française appréhende 13152 personnes. La police arrête des hommes, des vieillards, des enfants parmi lesquels on compte des bébés. Cette rafle visait 28 000 juifs de la région parisienne. Environ 8000 personnes dont plus de 4000 enfants sans que les Allemands ne l’aient demandé furent entassés durant 5 jours dans le stade du Veld’hiv sans eau, sans nourriture ni installation sanitaire. Ils furent transférés dans le camp de Drancy puis déportés à Auschwitz. Théodore Dannecker, alors officier SS en charge des questions juives tenta d’exclure les enfants des premiers convois mais sous l’ordre de Laval, les autorités françaises prétextèrent qu’il valait mieux ne pas les séparer de leurs parents. Le 26 aout 1942 dans les Hautes-Alpes, les enfants juifs du Centre du Lastic à Rosans vont être raflés et déportés.